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L’entrepreneuriat, une compétence clé pour la jeunesse rwandaise

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P1010853A travers un atelier de deux jours tenu le 3 et 4 Juin 2014 dans le district de Huye de la province du Sud, le programme belge commun d'appui à la formation professionnelle (PAFP) et ses partenaires de la Workforce Development Authority (WDA) et le Rwanda Development Board (RDB), se sont engagés à inculquer les principes de l'esprit d'entreprise aux diplômés de l'EFTP afin de faciliter leur intégration sur le marché du travail.

L'atelier a été suivi par les directeurs d'école et des formateurs en entrepreneuriat des écoles pilotes appuyées par le PAFP, ainsi que par les représentants délégués par les partenaires. Les discussions ont porté sur les moyens d'inculquer aux stagiaires une culture de création d'emplois, en leur inspirant l'art de la créativité et de l'innovation. Les formateurs à l'esprit d'entreprise ont en même temps acquis une compréhension commune des moyens par lesquels cela peut être réalisé.

Furaha Minga, assistante technique du PAFP en charge de l'intégration socioprofessionnelle signalait d'ailleurs aux participants qu'en tant que directeurs d'école et les formateurs à l'esprit d'entreprise, les participants devaient veiller à ce que le talent et les compétences des stagiaires soient reconnus et développés dans des projets d'affaires.

Un appel aux projets d'entreprise « bankable »

Augustin Rwabukayire du Rwanda Development Board (RDB) soulignait que, bien qu'intelligents et compétents, la plupart des diplômés de l'EFTP n'avait aujourd'hui pas de véritable plan à exécuter. "Nous avons l'information pour soutenir et aider ces jeunes, mais ils doivent avoir une idée claire de leur projet d'entreprise. Avoir des compétences est une chose; transformer ces compétences en projet d'entreprise en est une autre."

Rwabukayire a ainsi rappelé aux formateurs en esprit d'entreprise l'importance de développer chez leurs stagiaires la capacité à identifier les opportunités. "En tant que formateurs, vous devez les aider à réfléchir sur les projets porteurs dans leurs différents métiers. Une fois qu'ils ont des projets, ils peuvent venir à nous pour de plus amples conseils. Nous les relierons à ceux qui peuvent financer leurs projets".

Insistant sur le fait que les projets doivent être fondées sur la réalité et non sur la seule ambition des diplômés, Rwabukayire ajouta « qu'il est bon d'avoir des ambitions, mais qu'il importe de s'appuyer sur la réalité de la situation actuelle du marché spécifique au projet d'entreprise, pour qu'il réussisse. »

Rwabukayire a ensuite rappelé le rôle du RDB dans la dissémination des meilleures pratiques auprès diplômés de l'EFTP qui, à travers des visites de terrain, amène les futurs entrepreneurs à explorer certains marchés de l'intérieur, mais également à l'extérieur du pays.

En conclusion, Rwabukayire réitéra son appel aux formateurs en entrepreneuriat : "Aidez vos diplômés revoir leurs projets et à les façonner afin qu'ils soient acceptable par les banques et les fonds de commerce."

Des clubs d’entreprenariat pour l’innovation et l’emploi 

L'un des moyens utilisés par les centres de formation à l'EFTP pour encourager les stagiaires à l'innovation en matière d'emploi est la création de clubs d'entrepreneuriat. Ces clubs réunissent les stagiaires appartenant à différents niveaux autour de l'idée des affaires potentielles à développer. A ce propos, les formateurs et les directeurs des centres de formation ont souligné la nécessité de formuler des orientations et des directives claires pour ces clubs.

Gordon Bamwine, fonctionnaire à la WDA a ainsi déclaré qu'en collaboration avec les partenaires, un document détaillé serait produit contenant les lignes directrices, à adapter ultérieurement aux clubs existants, tout en les encourageant à continuer leurs efforts.

« Nous invitons régulièrement de (jeunes) entrepreneurs à venir et à partager leur expérience avec nous. Nous interagissons avec eux et leur apprenons des trucs pour réussir à développer ses idées d'affaires. En effet, selon nous, l'entrepreneuriat est une compétence clé que nous gagnons sur le marché du travail », fait remarquer François Kamanzi à propos du club CIPR / Sud.

Traduit de l'anglais depuis l'article sur site du PAFP

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